le 16 novembre 2022
Les vétérans et les vétéranes qualifiés recherchent un équilibre plus sain entre leur vie professionnelle et leur vie privée lorsqu’ils quittent le service, mais il n’existe pas de solution unique en matière d’emploi, selon une nouvelle étude menée par Commissionnaires.
Les membres des Forces armées canadiennes (FAC) et de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) quittent leur carrière de service plus tôt, avec plus d’éducation. Les données du recensement publiées par Statistique Canada en juillet 2021 ont révélé que, sur les 461 240 Canadiens et Canadiennes recensés comme vétérans, près d’un tiers (32 %) font partie du groupe d’âge actif de 25 à 54 ans.
Cela signifie que les employeurs confrontés à des pénuries de main-d’œuvre ont la possibilité de faire appel à une main-d’œuvre potentielle unique ayant l’expérience d’environnements intenses et hautement régimentés. La transition du service à la vie civile peut être difficile, et toutes les entreprises ne peuvent pas offrir la bonne adéquation.
« Nous nous sommes associés à Environics Research pour étudier les besoins et les aspirations en matière d’emploi des femmes et des hommes retraités et bientôt à la retraite du service », a déclaré le capitaine (retraité) Harry Harsch, Chef d’état-major du bureau national de Commissionnaires et vétéran de la Marine royale canadienne, dans laquelle il a fait carrière pendant 36 ans.
«Bien que les besoins des vétérans d’aujourd’hui aient changé, la mission de Commissionnaires de les soutenir n’a pas changé. Notre raison d’être est d’offrir des emplois valorisants qui répondent aux besoins des vétérans des FAC, de la GRC et de leurs familles.»
Commissionnaires a été créé en 1925 pour aider les vétérans de la Première Guerre mondiale à réintégrer la vie civile grâce à un emploi. Aujourd’hui, l’organisme est le plus important employeur de vétérans du secteur privé au Canada et le seul organisme national de sécurité sans but lucratif du pays. Au fil des décennies, Commissionnaires a également fait preuve de générosité en appuyant des projets et des causes communautaires par le biais du bénévolat et de dons visant à soutenir directement les vétérans des FAC et de la GRC et leurs familles.
« L’objectif de ce projet était d’en savoir plus sur les caractéristiques, les valeurs et les motivations des vétérans d’aujourd’hui », explique Sarah Roberton, vice-présidente, Affaires corporatives et publiques chez Environics Research, une société spécialisée dans les valeurs sociales et qui a déjà mené des recherches auprès de vétérans.
Lorsqu’on a demandé aux vétérans ce qu’ils envisageaient pour leur emploi après leur service, Roberton a indiqué que beaucoup d’entre eux ont exprimé le désir d’aider les gens. « Le fait d’être impliqué dans un travail qui fait une différence était un thème commun dans les entretiens », a déclaré Roberton, notant que « c’était quelque chose qu’ils appréciaient dans leur expérience militaire et qu’ils souhaitaient également dans leur prochaine carrière. »
L’étude a également révélé que l’une des principales raisons de quitter une carrière militaire était de privilégier la qualité de vie et l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée. Les possibilités de carrière qui leur permettent d’exercer un plus grand contrôle sur les décisions relatives à leur vie, comme le lieu de résidence et le temps passé avec leurs partenaires et leurs enfants, les attirent.
Pourtant, malgré certaines similitudes, tous les vétérans ne veulent pas les mêmes choses.
Les résultats ont révélé que les vétérans canadiens pensent à leur futur emploi de différentes manières, et sont donc susceptibles d’être attirés par différentes opportunités et de nécessiter différentes stratégies pour les engager.
Le premier groupe est composé de vétérans relativement plus âgés et moins scolarisés qui s’intéressent à des postes de niveau intermédiaire et non-managériaux dans des environnements plus lents et prévisibles. Ce groupe a tendance à rechercher la stabilité, l’équilibre et un bon salaire.
Un deuxième groupe, principalement âgé de 35 à 44 ans et ayant une famille, aspire à des postes de direction et à une rémunération qui reconnaisse, respecte et récompense ses compétences et ses valeurs militaires ou policières. Ayant probablement du mal à trouver les bonnes opportunités et devant faire face à la nécessité de soutenir leur famille, ils expriment une plus grande incertitude financière et des difficultés à faire la transition vers la vie civile.
Le troisième groupe a tendance à être célibataire et motivé. Ils veulent des environnements de travail stimulants et dynamiques où ils peuvent démontrer leurs compétences tout en apprenant et en se développant. Ils ont confiance en leur capacité à naviguer dans le monde complexe d’aujourd’hui et à trouver l’emploi souhaité.
« Cette recherche permet de répondre à des questions sur les types d’emploi que les vétérans recherchent, sur ce qui est important pour eux et sur la façon dont nous pouvons continuer à répondre à leurs besoins changeants en matière d’emploi », a déclaré le capitaine Harsch de Commissionnaires.
Il a ajouté : « Dans un contexte de concurrence pour les vétérans hautement qualifiés, cette information permet à Commissionnaires d’adapter les offres d’emploi à tous les niveaux de compétence, à tous les groupes d’âge et à toutes les mentalités. Ces femmes et ces hommes dévoués, ainsi que leurs familles, ont fait tant de sacrifices et méritent absolument des possibilités de deuxième et troisième carrière significatives et pertinentes. »
La recherche s’est déroulée en deux phases. Une première phase qualitative a consisté en 23 entrevues approfondies avec des vétérans récents des FAC (5 dernières années) ou des vétérans potentiels (dans les 3 prochaines années) recrutés via les médias sociaux (8-24 février 2022). Une phase quantitative ultérieure a consisté en un sondage en ligne auprès de 250 membres actuels et anciens des FAC et de la GRC, recrutés par l’intermédiaire d’un panel en ligne (du 24 mai au 7 juin 2022). Comme ce sondage utilise un échantillon non probabiliste, aucune marge d’erreur d’échantillonnage ne peut être citée.