le 6 juin 2013
L’organisme dit offrir des emplois accessibles
Michael Staples, The Daily Gleaner (Fredericton)
Ronald Theriault s’est trouvé une situation idéale.
Cet ancien militaire est membre du Corps canadien des Commissionnaires et ne pourrait en être plus satisfait.
« Ça me donne quelque chose à faire et me permet de rester productif, a précisé ce vétéran avec 34 ans de service. C’est une excellente occasion et la majorité de mes anciens patrons sont également membres du Corps. »
Au moment où Theriault prononce ces paroles, des anciens combattants partout au Canada ont de la difficulté à trouver des emplois à leur départ des Forces canadiennes.
Un rapport publié par le ministère des Anciens Combattants intitulé « Enquête sur la transition à la vie civile : Rapport sur les vétérans de la Force régulière » établit le taux de chômage parmi les anciens combattants à huit pour cent. Selon des rapports plus récents, le taux pourrait même frôler les douze pour cent.
Établi en 1925, Les Commissionnaires, le plus important employeur privé d’anciens combattants, fournit des emplois à 20 000 personnes aux quatre coins du pays.
L’organisme embauche également des anciens membres de la Gendarmerie royale du Canada.
Les Commissionnaires offre une vaste gamme de services de sécurité professionnels : agents de sécurité professionnels, contrôle et surveillance, évaluations des risques et menaces, application des règlements municipaux, identification et empreintes digitales, et formation en matière de sécurité.
Selon Theriault, qui est affecté à l’immeuble du Conseil national de recherches sur le campus de l’Université du Nouveau-Brunswick, les postes de commissionnaires conviennent parfaitement aux anciens militaires à la recherche d’un emploi.
« Je n’hésiterais pas à le recommander à mes anciens collègues », a ajouté Theriault qui, à l'âge de 52 ans, en est à sa cinquième année avec Les Commissionnaires.
Il a notamment précisé que les vétérans de la région sont au courant des occasions offertes par cet organisme.
« C’est d’ailleurs mon ancien patron qui m’a aidé à obtenir ce poste, a-t-il ajouté. Nous étions tous les deux des anciens de la Force régulière. C’est lorsque je quittais la Réserve qu’il m’a mis la puce à l’oreille au sujet d’une occasion d’emploi. J’ai postulé et ils m'ont engagé ! »
Peter Kramers, directeur général de la division du Nouveau-Brunswick et de l'Île-du-Prince-Édouard de Les Commissionnaires, précise qu’un emploi de commissionnaire est parfait pour les militaires à la fin de leur affectation, âgés de 50 à 55 ans, et à la recherche d’un emploi accessible.
« Nous leur offrons l'occasion de travailler avec des gens qui viennent de contextes semblables, qui comprennent la signification des notions de service et de devoir, et qui comprennent les défis de la vie militaire, a ajouté Kramers. Somme toute, nous les aidons à faire la transition entre la vie militaire et la vie civile. »
Certains gardent leur poste jusqu'à l'âge de 80 ans.
Kramers a également précisé que les militaires à mi-carrière (20 ans de service) affectés à des fonctions de haute technologie cherchent probablement des placements un peu plus avancés.
Bob Lockhart de Fredericton, membre du conseil d’administration de la division du Nouveau-Brunswick et de l'Île-du-Prince-Édouard, souligne que l’organisme est bien placé pour faire face à l'évolution des milieux de travail.
« Nous n’offrons pas uniquement des postes à temps plein, a-t-il précisé, de toute façon, les vétérans ne sont pas tous capables de travailler à temps plein. Par contre, nous fournissons tout le nécessaire – uniformes, équipement, et formation. »
Kent Carswell, résident de New Maryland et major retraité des Forces canadiennes, dit qu’il recommanderait la profession sans la moindre hésitation.
« J’en connais plusieurs qui travaillent pour l’agence de sécurité responsable de l’aéroport. C’est un travail idéal pour les soldats des armes de combat. »
Carswell est d’accord pour dire que la communauté d’anciens combattants connait bien Les Commissionnaires et les occasions qu'offre l’organisme.
« Ceux qui souhaitent continuer dans la même voie devraient certainement envisager la possibilité de faire carrière avec le Corps des Commissionnaires, a ajouté Carswell.
Selon Simon Forsyth, officier des relations avec les médias du ministère des Anciens Combattants, le ministère est conscient des problèmes auxquels sont affrontés les vétérans sur le marché du travail.
Il souligne notamment que la nouvelle Charte des anciens combattants est conçue pour aider les membres libérés des Forces canadiennes et leurs familles à faire la transition entre la vie militaire et civile.
« La Charte prévoit une gamme entière de bénéfices et de services pouvant être adaptés aux besoins particuliers de chaque vétéran et sa famille, y compris la réadaptation, un revenu de remplacement mensuel pour compenser les pertes de revenus durant la réadaptation, une aide pratique à la recherche d'emploi, et tellement plus encore », a expliqué Forsythe.
Selon un sondage volontaire, le ministère des Anciens Combattants employait en avril plus de 100 vétérans (et 90 employés dont un membre de la famille a servi dans les Forces canadiennes).
« Leur expérience est d’une valeur inestimable », a-t-il ajouté.